Locaux associatifs Garon Duret
Lyon [69]
© Images Asylum
Maître d’ouvrage : Ville de Lyon
Coût : 1 710 000 € HT
Shon : 674 m²
Mission : Concours de maîtrise d’œuvre sur Avant-Projet Sommaire
Date: 2012
Architecte Mandataire : MTa architectes Clermont-Ferrand (63)
Economiste : AB2C, Le bois d’Oingt (69)
BET structure/fluides : MATTE, Villeurbanne (69)
BET HQE : TERAO, Paris et Lyon (69)
PROGRAMME
Cette opération est inscrite dans le plan d’équipement pluriannuel du secteur solidarité-jeunesse comme "équipement d’activités socio-éducatives du 8ème".
Cet équipement est destiné à remédier au déficit en
équipement socio-éducatif du quartier Moulin à Vent ; il permet de structurer une offre en animation “enfance-jeunesse” et de proposer un soutien aux associations locales. Ce projet s’inscrit dans une démarche de Qualité Environnementale du Bâti intégrant les préoccupations de la Ville de Lyon, notamment en termes d’insertion dans le site, de gestion de l’énergie, et de choix des matériaux de construction.
DEMARCHE
RENVERSER LES HOSTILITES ET CONTRAINTES EXISTANTES
Il est faible de dire que le projet doit émerger d’un milieu hostile : hostilité des sols pollués, hostilité du voisinage inquiet, hostilité du bâtiment existant qui n’est pas en mesure d’accueillir par son volume comme par sa structure le nouveau programme, hostilité du réglement d’urbanisme où rien ne devra dépasser... Si l’architecture a une pertinence c’est bien dans sa capacité à renverser les contraintes et à les inverser pour en faire de vraies ressources positives, envers et contre tout mais pour tous...
UNE MOSAÏQUE DE COULEURS FILTRANTES ET REPERES
Ainsi notre proposition est une traduction directe, presque littérale du programme (jusque dans les couleurs choisies), des règles d’urbanisme avec une nouvelle poésie du lieu, en faisant de l’ancien spectre du bâtiment existant (à peine transformé) une mosaïque faite de diversité, de couleurs multiples. Ainsi la mosaïque matérialisée par une peau en verre colorée fonctionne tout à la fois comme un marqueur et repère des espaces associatifs et de ce qui se passe à l’intérieur, mais aussi comme un filtre floutant les vues sur le voisinage et rendant toute l’intimité à chaque voisin. La peau filtrante s’ouvre ou s’arrête pour laisser place à la transparence pure... L’intérieur poursuit ce jeux de mosaïque jusque dans la signalétique des espaces. Un puit de lumière innonde le coeur de l’équipement.
UN PARVIS QUI SE PLIE ET SE MET EN CREUX
L’intervention ne se limite pas qu’aux 2 seules façades transformables de l’ancien bâtiment. Elle touche aussi le sol en visant une continuité perceptible et pratiquable entre la place, la rue, le trottoir, et la cour du bas. Le programme ne rentre pas dans l’existant. Alors nous faisons un creux, large, confortable aussi bien pour les usagers que pour le chantier. Un creux qui permet de purger les poches de sols pollués, d’apporter la lumière, de se mettre aussi en retrait du quartier, à un autre niveau, plus bas. Le mur sur rue, le sol parvis haut et bas sont traités en référence à une matérialité que l’on retrouve souvent dans le quartier et rue Garon Duret même.
UNE PROTECTION ET COURONNE PAYSAGERE
Les limites avec les voisins sont ni plus ni moins qu’un jardin paysager, une sorte de «vert-bag»... un autre filtre... une petite mise à distance pour préserver au maximum la structure des mitoyens actuels... une mise en retrait complétée éventuellement par un verre translucide bloquant les vues sur les parcelles voisines. Ce jardin couronne le sommet des murs inclinés verticaux de la cour. Des petites jardinières pédagogiques peuvent être le support d’activités pédagogiques pour le CLSH... Le projet se veut donc l’apport de qualités dans un cadre très contraignant touchant aussi bien le sens de cet équipement ici, un positionnement des éléments du programme en fonction de contraintes réglementaire, acoustique, thermique, de sécurité, pour un lieu original plein de lumière, de couleurs, de vie...